Démarrage de la campagne de simulations d’entretien de recrutement

La campagne de simulation d’entretiens de recrutement a débuté les 6 et 7 octobre avec la Licence-pro « administration et Gestion des Systèmes et Réseaux informatiques » (aGSRi) de l’IUT de Lannion.

Cette action a mobilisé 12 personnes pour une population de 13 étudiants concernés. Pour mémoire, les étudiants candidatent pour un poste pour lequel ils ont soumis une lettre de motivation accompagnée de leur CV. La première demi-heure est consacrée à l’entretien, dans des conditions proches d’un entretien réel, et la seconde à l’analyse conjointe des prestations du « candidat » ou de la « candidate » et aux conseils pour de futurs entretiens.

D’autres actions sont planifiées dans ce premier trimestre de l’année 2018-2019 :

  • simulations d’entretiens et aide à la rédaction de CV et lettres de motivation au Forum Etudiants-Entreprises du 15 novembre 2018,
  • simulations d’entretiens pour les étudiants du DUT Réseaux et Télécoms à compter du 20 novembre 2018,
  • simulations d’entretiens pour les étudiants de l’ENSSAT à compter du lundi 3 décembre.

Simulations d’entretiens : des nouveautés en test

La onzième saison des simulations d’entretien s’est terminée à l’ENSSAT le 17 avril. A la suite du séminaire qui s’est tenu le 8 février 2018 à l’ENSSAT pour nos dix ans de partenariat, nous avons testé une innovation, en introduisant une procédure évoquée lors de ce séminaire.

Nous avons réalisé des entretiens par téléphone avec quelques étudiants volontaires. Quatre étudiants ont souhaité tenter cette expérience d’entretien téléphonique préalable à l’entretien traditionnel, dont un qui a fait son entretien entièrement en anglais.

Ces entretiens téléphoniques constituent le plus souvent une prise de contact avec le candidat, qui permet de filtrer ceux qui seront convoqués pour un « vrai » premier entretien. Les simulations ont donc été courtes (15 à 17 minutes). Ils ont été conduits par une personne unique, avec un observateur qui a pris des notes et contribué au débriefing.

Il avait été notifié aux étudiants un créneau de deux jours, pendant lequel ils étaient susceptibles d’être appelés au moment de la pause déjeuner.

Une fiche spécifique a été mise au point avec la professeure d’expression-communication de l’ENSSAT, comportant les points suivants :

  • Description synthétique du parcours, orientée vers le choix du métier d’ingénieur/spécialité
  • Motivation pour l’entreprise
  • Anglais selon le profil du poste
  • Clôture de l’entretien, invitation implicite à la suite
  • Mobilisation, réactivité

Le débriefing n’a été transmis aux étudiants qu’après la simulation en vis à vis, qui n’a pas été nécessairement réalisée par les mêmes personnes. Un débriefing global et anonyme sera ensuite discuté lors de la réunion de bilan de cette saison d’entretiens.

Un séminaire exceptionnel pour les 10 ans de partenariat avec l’ENSSAT

Le 8 février 2017, un séminaire sur les simulations d’entretiens de recrutement a été organisé conjointement par l’ENSSAT et notre association dans les locaux de l’ENSSAT. Ce fut l’occasion de célébrer les dix ans d’un partenariat fructueux entre l’ENSSAT et AGIR Ouest-Côtes d’Armor. Il a amplement été rappelé que ce partenariat a été mis en place par Jean Seguin, membre de notre association et ancien directeur de l’ENSSAT.

Nous nous sommes sentis honorés par la participation de l’équipe de direction et de professeurs de l’ENSSAT, ainsi que de celle de deux représentantes d’Orange et de Nokia, en charge du recrutement dans leur entreprise. Le président de l’association des élèves de l’ENSSAT est intervenu pendant le café d’accueil pour dire le ressenti des étudiants pour ces simulations d’entretiens et exprimer leur satisfaction.

Le Directeur de l’ENSSAT a tout d’abord décrit la variété des profils des étudiants. Les étudiants recrutés à l’ENSSAT proviennent désormais majoritairement des classes préparatoires aux grandes écoles (80%), les étudiants en provenance d’IUT ne représentant désormais plus que 20% de l’effectif. La variété des parcours possibles, du cursus de 3 ans à l’ENSSAT au cursus en alternance est également un facteur de diversité et d’enrichissement pour l’école.

Ensuite ont été évoquées « les capacités et compétences générales des ingénieurs diplômés« , d’après la Commission des Titres d’Ingénieur. Ce document s’appuie sur une étude réalisée en 2008 auprès d’un peu plus de 47 000 ingénieurs, pour l’essentiel en activité. Arrive largement en tête (80%) la « capacité à s’intégrer dans une organisation, à l’animer et à la faire évoluer », devant « la maîtrise des méthodes et des outils de l’ingénieur ».

La principale qualité reconnue par les ingénieurs relève du « savoir être » ou des aptitudes comportementales des ingénieurs. Cela fait largement écho au message que nous répétons aux étudiants lors du debriefing de leur entretien : une entreprise recrute une personne avant de recruter le titulaire d’un CV. S’il est évident que les compétences techniques doivent également être présentes (cf. la compétence arrivée en seconde position), celles-ci devront forcément évoluer, alors que ce sera beaucoup plus difficile pour la personnalité.

Quand on interroge les futurs ingénieurs de l’ENSSAT sur leur motivation pour choisir une entreprise, c’est le projet d’entreprise qui arrive en tête. On retrouve cette dimension collective dans l’enquête menée par l’association Pasc@line, composée d’ingénieurs, d’industriels et de directeurs d’écoles d’ingénieurs. À la question : « quelles sont les attentes des entreprises » ? il y a deux réponses :

Une dimension personnelle avec :

  • l’engagement,
  • l’agilité (curiosité, adaptabilité)
  • le partage (empathie, confiance, solidarité).

Une dimension collective avec :

  • l’esprit d’équipe (transversalité, sens du client),
  • la communication (s’exprimer, être à l’écoute, diplomatie),
  • l’organisation (planifier, prioriser, anticiper).

On souligne également une conséquence de l’évolution du recrutement des étudiants de l’ENSSAT : sortant de prépa, ils sont beaucoup plus nombreux à être en décalage avec l’entreprise, et ne perçoivent pas, en particulier, l’urgence de la recherche de stage. C’est la raison pour laquelle l’ENSSAT a mis en place un partenariat avec Nokia et Orange. Les étudiants de  première année bénéficient d’une première confrontation avec le monde de l’entreprise avec un amphi, suivi de groupes de TP à 12 étudiants avec des ingénieurs de Nokia ou Orange. Ces TP permettent de sensibiliser les étudiants à l’intérêt des stages d’été, et les aident à prendre conscience de la nécessité d’anticiper la recherche de ce stage.

Les intervenants d’AGIR Ouest-Côtes d’Armor ont souligné les principales difficultés rencontrées par les étudiants lors des simulations, notamment :

  • la présentation personnelle en début d’entretien,
  • la capacité à expliquer et à décrire les projets conduits à l’école ou les stages réalisés,
  • la difficulté à illustrer par des exemples concrets les qualités personnelles revendiquées par les étudiants,
  • la connaissance de l’entreprise, de son actualité, de ses projets, afin de pouvoir décrire sa motivation et poser des questions pertinentes.

Les intervenantes d’Orange et Nokia ont évoqué les entretiens à distance, par téléphone ou via Skype et présenté un certain nombre de recommandations de bon sens, auxquelles on ne pense pas systématiquement. A l’exception d’entretiens complets (cas de candidats vivant à l’étranger), ces entretiens servent surtout de premier filtre avant d’inviter les candidats à un entretien en face à face.

Le rôle des réseaux sociaux, notamment les réseaux sociaux professionnels tels que Viadeo ou LinkedIn a été abordé.

Elles ont enfin évoqué les questionnaires de personnalité qui sont susceptibles d’être proposés aux candidats ou les tests techniques auxquels ils peuvent devoir se soumettre avant les entretiens. Les tests de personnalité sont en général réservés pour des recrutements spécifiques et ne sont proposés qu’à des candidats déjà sélectionnés pour un entretien. Dans les deux cas, ces tests ne donnent aux recruteurs que des indications et ne présentent pas de caractère éliminatoire.

Au cours de leurs présentations, les intervenantes d’Orange et Nokia ont en outre répondu aux nombreuses questions des dix-huit membres d’AGIR OCA présents.

Forum Etudiants-Entreprises du 23 novembre 2017

Notre association a participé le 23 novembre 2017 au Forum Etudiants-Entreprises, organisé par l’‘ADIT. Ce forum a pour objectifs de permettre aux étudiants de rencontrer des entreprises, afin de mieux connaitre leurs activités, de se présenter en vue d’obtenir un stage ou bien de rechercher un contrat de professionnalisation.

Nous avons reçu une vingtaine d’étudiants à notre stand, dont environ 2/3 en provenance de l’ENSSAT. Certains sont venus pour répéter leur présentation personnelle, d’autres pour demander des conseils sur la rédaction ou la présentation de leur CV.

Assemblée générale du 9 novembre 2017

L’association a tenue son assemblée générale le 9 novembre 2017, à laquelle ont participé 18 membres, ainsi que le président de l’association « Les Echanges de Savoirs », invité, ainsi que madame Claudine Fégean, adjointe au maire en charge de l’action sociale et des solidarités, représentant le maire de Lannion.

Le rapport moral ainsi que le rapport financier ont été validé par l’Assemblée Générale. L’assemblée générale a ensuite décidé à l’unanimité de faire un don de 1 000€ à l’association « Une IRM pour le Trégor« , illustrant ainsi son ancrage territorial.

Le conseil d’administration, renouvelable par moitié, a été complété et a désigné son bureau dans la foulée. La composition du conseil d’administration est inchangée, ainsi que celle du bureau.

Sont élus pour un mandat de 2 ans : Christian Kubiak, Jean-Pierre Le Hir, Marie-Françoise Le Hir, Catherine Ingrand, Marie-France Rousselot.

Restent pour un mandat d’un an : Yolande Bouidenne et Dominique Bosc, Joël Jumelin, Emmanuel Le Bolzer.

Le bureau est composé de :

– Christian Kubiak, président.
– Catherine Ingrand, secrétaire,
– Jean-Pierre Le Hir, trésorier,
– Dominique Bosc, trésorier-adjoint.

A l’issue de l’assemblée générale, Stéphanie Hamon, du CLPS, a décrit les activités de son organisation et répondu aux questions des membres de l’association.

Un mois de septembre bien occupé !

La rentrée de septembre a été bien chargée, comme toutes les rentrées.

Tout d’abord, nous avons été présents au forum des associations de Lannion le samedi 9 septembre. Cette journée a été complétée par une réunion d’accueil des nouveaux le mardi 19 septembre, à laquelle ont assisté 6 personnes intéressées par notre association. Cette réunion d’accueil avait pour but de permettre la rencontre entre les « nouveaux » et les membres de l’association.

Une partie des membres intervenant aux côtés de la Mission Locale Ouest-Côtes d’Armor ont participé à un « café-parrainage » organisé par la Mission Locale mardi 12 septembre. Ce café-parrainage a permis de nombreux échanges entre les parrains et les conseillers de la Mission Locale. La réunion s’est terminée avec un apéritif offert par la mission locale, au cours duquel les discussions particulières se sont poursuivies, notamment avec quelques « filleuls » potentiels, venus à la rencontre des parrains/marraines.
Pour ce qui concerne la préparation aux concours d’Aides-Soignantes et Soignants, rendez-vous a été pris pour lancer l’action, et deux parrainages ont d’ores et déjà été initialisés.
Maison de l'Emploi à Lannion

Septembre, c’est aussi le mois au cours duquel nous verrouillons avec l’IUT et l’ENSSAT les plannings des entretiens pour l’année 2017-2018. Le 27 septembre, l’association a réalisé comme chaque année une présentation aux étudiants de l’ENSSAT en filière par apprentissage sur le thème de l’évaluation en entreprise. Ces étudiants devront périodiquement auto-évaluer leurs progrès, et bien sûr, confronter leur auto-évaluation à celle qu’aura réalisée en parallèle leur tuteur.

Les premières sollicitations du CLPS pour participer à des jurys de Validation de Projets Professionnels sont arrivées, bien avant le Beaujolais nouveau !

Last but not least, les séminaires sur les Usages du Numérique, co-animés par notre association et Les Echanges de Savoirs, ont repris le lundi 18 septembre, de 14 à 16 heures, dans le local des Echanges. Pour trouver le local, cliquer ici.

Parrainage à la mission locale

Le journal Le Trégor, dans son édition du 17 août, a mis à l’honneur le parrainage des jeunes demandeurs d’emploi, outil essentiel de la Mission Locale. Notre association contribue à fournir une part importante des 39 parrains/marraines de la Mission Locale.

Maison de l'Emploi à Lannion

Dans le cadre du dispositif de parrainage, le parrain s’engage à accompagner un(e) filleul(le) dans sa recherche d’emploi pendant une durée de 3 mois minimum. Dans le cas d’Amandine, il s’agissait d’une filleule et d’un couple de parrain/marraine, Dominique Bosc, de l’association Agir Ouest-Côtes d’Armor et Hélène Renon.

Les premiers contacts avaient pour but de la connaître : parcours scolaire, études, potentiel, et souvent activités autres que professionnelles, activités qui peuvent démontrer des aptitudes liées au caractère : dynamisme, effort, évolution en équipe, etc.

On constate souvent chez les filleuls un manque de confiance en soi mais assez vite on arrive à déterminer ce qui freine ce passage à la vie professionnelle. De manière générale, les filleuls au sortir de leurs études ont du mal à se considérer comme des professionnels dans le domaine où ils ont été formés. Un cursus un peu sinueux apparaissait souvent comme un handicap. Les parrains font alors prendre conscience aux filleuls de leurs atouts : expérience complémentaire, réorientation vers un choix plus clair et déterminé, capacité à rebondir, etc.

Ils leurs montrent également que certains centres d’intérêts, certaines activités sportives ou artistiques avec, comme ce fut le cas d’Amandine, l’encadrement de jeunes, sont à mettre à leur actif, alors que ces points n’apparaissent pas dans le CV. On arrive facilement à montrer que ces derniers points peuvent contribuer à décider un employeur à trancher en faveur du filleul par rapport à d’autres candidatures.

Une fois ces points discutés et mis en évidence dans le CV et dans la lettre de motivation, le filleul retrouve une plus grande confiance en soi, ce qui lui permet de dynamiser sa recherche d’emploi.

Pour trouver le ton juste pour décliner tout cela lors de l’entretien d’embauche ou lors d’un contact téléphonique avec l’employeur, les parrains proposent de réaliser une simulation d’entretien d’embauche. Dans le cas d’Amandine, l’exercice a pu se faire avec un autre membre de l’association AGIR Ouest-Côtes d’Armor et bien sûr sans les parrain/marraine, au plus proche des conditions réelles. Finalement, ces rencontres parrain/marraine-filleule, se sont déroulées en moins de 3 mois au terme desquels Amandine a trouvé un emploi qui correspondait à ses qualifications.

Suivre le lien suivant pour accéder à l’article du journal : Le Tregor 2017 08 17.

30 Juin 2017 : Bilan de notre partenariat avec le CLPS

Notre association a signé au début 2017 un partenariat avec le CLPS, l’Enjeu Compétences. Une réunion de bilan s’est tenue le 30 juin 2017, afin de tirer les conclusions de ces 6 mois de collaboration et de se projeter vers la rentrée 2017-2018.

Organisme de formation présent dans une vingtaine de villes de l’ouest de la France, CLPS L’enjeu compétences forme les salariés et les demandeurs d’emploi dans le cadre de la formation continue, de l’alternance et des politiques publiques mises en œuvre par les collectivités territoriales et l’État. Voir Se Former en Bretagne, mais aussi l’article du journal Ouest France.

Notre association a été sollicitée par le CLPS pour participer aux jurys du Certificat de Validation de Projets Professionnel, jurys auxquels participent également un formateur du CLPS ainsi qu’un représentant de la Mission Locale ou de Pôle Emploi selon les cas.

Pour les membres d’AGIR Ouest Côtes d’Armor, ces jurys sont l’occasion d’un échange avec des publics nouveaux et très variés : de jeunes ayant à peine le niveau de la classe de troisième jusqu’à des diplômés BAC+n qui ont du mal à trouver leur voie. Nous avons également suivi un groupe composé exclusivement de non francophones à l’origine. Leur volonté de progresser dans notre langue et de s’intégrer en France était vraiment impressionnante.

Au plan des statistiques, nous avons participé à 27 jurys, ce qui a mobilisé 15 de nos membres. Sur une demi-journée, un jury reçoit entre 2 et 4 personnes.

Aussi bien le CLPS qu’AGIR Ouest Côtes d’Armor ont vraiment apprécié cette première année de collaboration qui sera donc prolongée dès la rentrée. Il a également été décidé, au cours de la réunion, que la responsable de la formation du CLPS intervienne à notre assemblée générale, prévue le 9 novembre 2017.

Recruter à l’heure du numérique

Quelles conséquences pour les simulations d’entretien d’embauche ?

Pour son séminaire annuel (le 6 février 2017), l’équipe de simulation d’entretien avait choisi de réfléchir sur les transformations du marché de l’emploi induites par l’invasion du numérique. Cela faisait suite à un colloque « recruter à l’heure du numérique » organisé par le Conseil d’Orientation pour l’Emploi (COE) auquel avait participé Philippe Saint-Aubin.

Il est banal de constater que le numérique a profondément transformé le marché de l’emploi avec l’apparition de nouveaux acteurs, les sites de recherche d’emploi qu’ils soient dédiés ou non : il existerait 15 000 « job boards » dans le monde pour un marché français de l’intermédiation estimé à 600 millions d’Euros.  En dix ans le nombre moyen de canaux activés par une entreprise pour recruter est passé de 3,5 à 4,9. Sans parler de « l’ubérisation » du travail ou des plateformes de travail à la tâche comme Amazon Mechanical Turk. Les entreprises et les chercheurs d’emploi ont donc adapté leurs stratégies.

Selon une enquête CSA d’août 2016, 91% des chercheurs d’emploi, qu’ils soient déjà salariés ou au chômage, utilisent un outil numérique dans leur recherche et pour 60% d’entre eux cet outil est prioritaire. Il s’agit dans l’ordre :

  • du site de Pôle Emploi (pour 50% des salariés et 61% des chômeurs) ;
  • de sites généralistes tels Jobi Joba, Monster, Keljob ;
  • des sites Internet des entreprises ;
  • du Bon Coin qui dispose d’un portefeuille de 300 000 offres en général de proximité;
  • de sites spécialisés, notamment les réseaux sociaux professionnels comme Linkedin ou Viadeo ;
  • et même de Facebook et Twitter.

Le chercheur d’emploi utilise en moyenne sept pratiques parmi celles testées : consultations multiples de sites, aide à la rédaction ou dépôt de CV en ligne, recherche d’information sur les entreprises, alertes Internet, conseils d’orientation professionnelle, simulation d’entretien, tutoriels, coaching et MOOC divers.

Ces nouveaux outils ont d’abord eu pour conséquence de multiplier les candidatures spontanées ou en réponse à des offres. Ils posent les problèmes connus du numérique sur la transparence des algorithmes, sur la fiabilité de l’information sur les offres et les candidatures et enfin, sur la confidentialité des données. Internet n’a pas rendu le marché du travail plus transparent, mais plus concurrentiel, souvent au détriment des chômeurs par rapport aux candidats déjà en emploi. Les entreprises se sont adaptées à cet afflux de candidatures (un million de CV reçus par an chez Carrefour !). D’une part, elles diminuent leur recours aux petites annonces pour puiser dans leur vivier de candidatures spontanées ; d’autre part, elles utilisent massivement des procédures de tri informatique par mots-clés, soit en interne, soit via un prestataire et ceci au risque d’une standardisation des profils. Selon l’étude du COE, le numérique aurait plutôt entraîné une baisse de la qualité de l’appariement offre/demande dû au « papillonnage » excessif permis par la simplicité des candidatures en quelques clics et l’exploitation en « big data » du gisement de candidats.

Pour autant, les canaux d’accès à l’emploi ont finalement peu changé. L’enquête CSA indique que parmi les sondés ayant trouvé un emploi, 27% l’avaient obtenu par relation personnelle : ce taux est même de 39% chez les plus de 50 ans. On trouvait ensuite à égalité dans 13% des cas les agences d’intérim, les cabinets de recrutement et Pôle Emploi.  Les candidats réfractaires au numérique mettent plutôt en avant le manque de contact humain ou les difficultés physiques ou culturelles d’utilisation de l’outil.

La discussion entre les membres de l’équipe a porté sur les messages à passer lors des debriefings des simulations entretiens. Quelle que soit la méthode de recrutement, l’entretien d’embauche reste un point de passage obligé. Un outil automatique de tri des CV ne permet pas de savoir si le candidat veut réellement venir, s’il s’adaptera au poste proposé ou si ses collègues auront envie de le voir à la machine à café. Pour le candidat, savoir lire une annonce, comprendre ce que recherche l’entreprise et être capable de se présenter en conséquence demeurent des qualités indispensables. Mais trois conseils paraissent pertinents :

  • le tri informatique par mots-clés implique une plus grande attention au vocabulaire utilisé dans le CV et la lettre de candidature. Il faut imaginer les mots clés qui permettront d’être retenu par l’algorithme, en comprenant bien l’annonce. La description des domaines étudiés et les expériences de stage ou extra-scolaires sont à cet égard essentielles.
  • les réseaux professionnels tels Linkedin ou Viadeo sont des mines exploitées par les recruteurs de cadres. Il faut encourager les étudiants à s’y inscrire très tôt. Ils permettent une gestion de carrière plus dynamique.
  • et bien sûr il faut surveiller l’image de soi donnée sur les réseaux sociaux quand le recruteur peut « googler » le candidat en un clic.

Une lettre de motivation choc !

Vous avez une bonne dose de culot, vous pensez avoir des atouts à faire valoir, alors, tentez une lettre de motivation percutante !

Certes, nous déconseillons fortement de copier la fameuse lettre de Léonard de Vinci, objet de cet article, tout comme nous déconseillons tout aussi vivement de copier un modèle de lettre trouvé sur le web, enfin, si vous souhaitez donner un aperçu de votre personnalité.

leonard

Buste de Léonard de Vinci. Manoir du Clos Lucé

Qui était Léonard de Vinci ? Voici ce qu’en dit le Larousse illustré (édition 2000) : né près de Florence en 1452, il a fini ses jours à Amboise au manoir du Clos-Lucé en 1519. C’est un artiste et savant italien. […] Il est célèbre comme peintre de La Joconde, de la Vierge aux rochers, de la Cène, de la Vierge, l’Enfant Jésus et Sainte Anne etc. […] Mais ce grand initiateur de la seconde Renaissance s’intéressa à toutes les branches de l’art (architecture, sculpture), de la science et des techniques, ainsi qu’en témoignent ses écrits et ses étonnants carnets de dessin.

Voici la lettre qu’il écrivit à Ludovic Marie Sforza dit le More, Duc de Milan, afin de lui proposer ses services. Cette lettre pourrait inspirer une candidature spontanée sortant des profils standard, ou bien un pitch de présentation de projet à des investisseurs potentiels ; à condition bien sur d’en retirer la substantifique moelle plutôt que d’en faire un copier/coller rapide.

On peut retrouver la lettre ainsi que des informations intéressantes ici.

Nous la reproduisons ci-dessous en intégralité.

Ayant très illustre Seigneur, vu et étudié les expériences de tous ceux qui se prétendent maîtres en l’art d’inventer des machines de guerre et ayant constaté que leurs machines ne diffèrent en rien de celles communément en usage, je m’appliquerai, sans vouloir faire injure à aucun, à révéler à Votre Excellence certains secrets qui me sont personnels, brièvement énumérés ici.

 J’ai un moyen de construire des ponts très légers et faciles à transporter, pour la poursuite de l’ennemi en fuite ; d’autres plus solides qui résistent au feu et à l’assaut, et aussi aisés à poser et à enlever. Je connais aussi des moyens de bruler et de détruire les ponts de l’ennemi.

 Dans le cas d’investissement d’une place, je sais comment chasser l’eau des fossés et faire des échelles d’escalade et autres instruments d’assaut.

 Si par sa hauteur et sa force, la place ne peut être bombardée, j’ai un moyen de miner toute forteresse dont les fondations ne sont pas en pierre.

 Je puis faire un canon facile à transporter qui lance des matières inflammables, causant un grand dommage et aussi grande terreur par la fumée.

 Au moyen de passages souterrains étroits et tortueux, creusés sans bruit, je peux faire passer une route sous des fossés et sous un fleuve.

 Je puis construire des voitures couvertes et indestructibles portant de l’artillerie et, qui ouvrant les rangs de l’ennemi, briseraient les troupes les plus solides. L’infanterie les suivrait sans difficulté.

machine-de-guerre-1Je puis construire des canons, des mortiers, des engins à feu de forme pratique et différents de ceux en usage.

 Là où on ne peut se servir de canon, je puis le remplacer par des catapultes et des engins pour lancer des traits d’une efficacité étonnante et jusqu’ici inconnus. Enfin, quel que soit le cas, je puis trouver des moyens infinis pour l’attaque.

 S’il s’agit d’un combat naval, j’ai de nombreuses machines de la plus grande puissance pour l’attaque comme pour la défense : vaisseaux qui résistent au feu le plus vif, poudres et vapeurs.

 En temps de paix, je puis égaler, je crois, n’importe qui dans l’architecture, construire des monuments privés et publics, et conduire l’eau d’un endroit à l’autre. Je puis exécuter de la sculpture en marbre, bronze, terre cuite. En peinture, je puis faire ce que ferait un autre, quel qu’il puisse être. Et en outre, je m’engagerais à exécuter le cheval de bronze à la mémoire éternelle de votre père et de la Très Illustre Maison de Sforza.

 Et si quelqu’une des choses ci-dessus énumérées vous semblaient impossible ou impraticable, je vous offre d’en faire l’essai dans votre parc ou en toute autre place qu’il plaira à Votre Excellence, à laquelle je me recommande en toute humilité.